A l'origine, et c'est le sens premier du mot officina, elle est le lieu où se fabrique le médicament. Au XXe siècle, à la faveur de l'avènement de la chimie fine, quelques-unes de ces officines se sont muées en usines pour donner naissance aux grands noms de la pharmacie moderne. Les autres, la majorité, en distributeurs des médicaments désormais produits industriellement.
Aujourd'hui, de nouveaux paramètres propres à bouleverser cette organisation apparaissent :
• Une pression toujours plus forte sur les marges ;
• De nouveaux traitements qui nécessitent une évolution des actes et parfois du métier. Le développement des objets connectés en est l'une des illustrations les plus marquantes.
• La délégation des actes et les nouvelles missions du pharmacien notamment dans le domaine de l'observance ;
• Et, parce que l'officine est aussi un commerce de proximité, la concurrence accrue, tant de la grande distribution que des sites marchands.
Convaincus que la pharmacie d'officine est une richesse et le pharmacien un acteur de santé de proximité incontournable, pouvoirs publics et autorités de santé ont encouragé le développement de nouveaux services dispensés par le pharmacien. C'est ainsi que l'on voit actuellement sedévelopper de nouvelles activités rémunérées à l'acte, comme l'entretien pharmaceutique.
Mais de toute évidence, ces activités ne pourront pas, au moins sur le plan économique, palier l'érosion des marges et la baisse de l'activité de distribution, et donc garantir à elles seules la pérennité des pharmacies. En tout cas pas sans une remise à plat de leur rémunération et leur étendue.
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