Ce mardi 3 mai, la Fondation Concorde recevait Bruno Le Maire, député de l’Eure, ancien ministre de l’agriculture et candidat à la primaire de la droite et du centre, afin de débattre de son programme économique.

Après Alain Juppé, François Fillon et Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire était invité à exposer son programme et sa vision économique en vue de l’élection de 2017, à laquelle il est candidat.

“Ma détermination est totale pour retrouver un esprit de conquête, pour entreprendre et créer des richesses” c’est par ces mots que Bruno le Maire a débuté l’exposé de son programme économique qu’il a déroulé devant 200 personnes venues débattre avec lui à l’occasion du 4ème petit déjeuner pour une alternance réussie, organisé par la Fondation Concorde.

Il a présenté aux invités sa vision du rôle de président de la République. Faisant l’analogie des fables de la Fontaine, il se veut être le rat qui ronge le filet, réglementaire et fiscal, qui bloque le lion – la France.

Pour cela des réformes structurelles seront à mener.

Sans céder à une “course” au mieux disant, le candidat a annoncé 90 milliards d’euros de réduction de la dépense publique durant son mandat. Il considère ces économies comme une nécessité absolue, et développe plusieurs mesures. Tout d’abord, la suppression à terme de la fonction publique territoriale qui passera à la contractualisation. Ensuite, l’instauration de la retraite à 65 ans et la suppression de l’ensemble des régimes spéciaux de retraites. Concernant les allocations sociales, celles-ci seront fusionnées (excepté pour l’allocation adulte handicapé et le minimum vieillesse) et seront plafonnées à 60% du SMIC pour les individus en âge et en condition de travailler.

Bruno Le Maire s’est dit “pour la création de richesses avant la redistribution”. En matière de droit du travail, il s’est positionné pour la fin du monopole syndical au premier tour des élections d’entreprise et pour l’instauration d’un CDD à droits renouvelables autant de fois que souhaité, manière d’inciter les employeurs à privilégier les CDI. Enfin, il a exprimé sa volonté de mettre fin aux 35h, en laissant la part belle aux accords d’entreprise pour fixer le temps de travail.

Concernant la fiscalité du capital, il a affirmé son intention de supprimer l’ISF et de mettre en place une taxe unique à 25% sur les revenus du capital de libérer l’investissement.
Toutes les mesures précédentes permettront selon le député de soutenir l’industrie française.

Afin de mener à bien les réformes, la méthode serait la suivante : une série de trois ordonnances approuvées par référendum lors des élections législatives. Le candidat à la primaire considère la méthode comme primordiale, pour mener à bien son action. Il refusera ainsi le cas échéant de dialoguer avec les syndicats pour mettre en place les réformes. C’est selon lui se plier à une minorité, contre une majorité du peuple qui l’aurait élu.

Bruno Le Maire a terminé son exposé en insistant sur le fait que le prochain Président devra être celui de la reconstruction européenne.

 

Retrouvez les photos de l'évènement sur notre page Facebook

Résultats du sondage d'opinion sur Bruno Le Maire

 

 


Bruno Le Maire face aux patrons – Événement par publicsenat

113675-Rapport-Bruno-Le-Maire-Détaillés