Avec Thierry Solère, Président du comité d'organisation de la primaire
Ce jeudi 24 mars, la Fondation Concorde recevait Thierry Solère, député LR de Boulogne-Billancourt et président du groupe Les Républicains au conseil régional d'Ile de France, afin d'échanger sur l'organisation de la primaire de la droite et du centre qui se déroulera les 20 et 27 novembre, et dont il est président du comité d'organisation.
Avant d'expliquer les modalités pratiques de cette élection primaire, Thierry Solère a tout d'abord rappelé l'intérêt d'un tel processus : appeler au rassemblement de toutes les forces vives de la droite et du centre. Le candidat sera désigné par les citoyens au delà des adhérents du parti, ce qui en fait une première pour la droite.
Les candidats à la primaire ont jusqu'au 9 septembre 2016 pour rassembler les parrainages de 250 élus de la République – dont 20 parlementaires – issus de 30 départements différents. Les parrains des candidats devront, en plus de leur soutien, signer une charte stipulant qu'ils se reconnaissent dans les valeurs républicaines de la droite et du centre. Les candidats seront officiellement investis le 21 septembre. S'en suivra un minimum de trois débats télévisés, dans lesquels une stricte égalité du temps de parole sera observée.
Les électeurs – obligatoirement inscrits sur les listes électorales au 31/12/2015 – devront se rendre dans un des 10 337 bureaux de vote prévus à cette occasion, le 20 et 27 novembre prochain, et ne pourront voter que dans la commune où ils sont inscrits. Une participation de 2€ leur sera également demandée, somme qui permettra de financer l'opération. Chaque électeur devra également signer la charte des valeurs républicaines de la droite et du centre.
Thierry Solère a ajouté que la primaire de 2016 devait préparer au mieux l'élection présidentielle de 2017. Le but est favoriser une alternance saine qui ne serait non pas mécanique, mais bien une adhésion des Français au projet déployé par le candidat de la droite et du centre. Pour éviter toute cacophonie future, il est inscrit dans les statuts du comité d'organisation que les candidats déchus devront soutenir le candidat vainqueur et le Président sortant pourra être candidat d'office à sa réélection, sans repasser par la case primaire.
Le député s'est ensuite prêté au jeu des questions/réponses avec l'assemblée. Quelles seraient selon lui les réformes à déployer au plus vite si l'alternance se mettait en place ? Il a fixé les 3 priorités suivantes :
- Réformer la vie politique. En réduisant le nombre de parlementaires et en fixant certaines limites concernant le non renouvellement de mandats.
- Changer de modèle économique. En sortant du modèle social français datant de l'après guerre et qui a montré ses limites. Il faut réinvestir dans les fonctions régaliennes de l'Etat, mais aussi opérer un choc de simplification en ce concerne les normes et les contraintes légales.
- Réécrire entièrement le code du travail. En se basant sur les normes de l'Europe de l'ouest sans se couper totalement des traditions françaises sur le sujet, en garantissant notamment une protection qui soit proportionnelle au temps passé dans l'entreprise.
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