La biodiversité n’est plus protégée des éoliennes
La protection de la biodiversité figure au premier rang du discours environnemental des
pouvoirs publics. Dans la pratique, il en va autrement : un décret du 28 décembre 2023, joli cadeau de
Noël, vient de priver notre faune de l’essentiel de sa protection contre les éoliennes terrestres.
Ces engins perturbent l’ensemble des animaux de leur voisinage par leur pollution lumineuse, qui
rompt l’alternance des jours et des nuits, et peut égarer les migrateurs. Le percement des voies de
desserte et la mise en place des socles détruisent des nids et d’autres gîtîes. Pour y parer, les arrêtés
préfectoraux prévoient généralement que ces travaux ne peuvent avoir lieu durant la période
habituelle de nidification, mais les nids détruits par la suite ne sont plus disponibles pour la deuxième
nidification, ni pour les années suivantes. Enfin, les oiseaux et les chiroptères sont exposés à un
sérieux risque de collision : les extrémités des pales tournent souvent à 300 km/h, et les sympathiques
volatiles sont abattus sans avoir rien vu venir. S’y ajoutent, dans le cas des chiroptères, les
barotraumatismes : même sans contact avec les pales, les brusques changements de pression
atmosphérique font éclater les poumons.
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