L’article 57 de la loi travail prévoyait des concertations entre les partenaires sociaux sur la mise en place du télétravail. Mercredi 7 juin, ils se mettront d’accord pour rendre un rapport commun à la nouvelle Ministre du travail, Muriel Penicaud.

En France, le télétravail n’est pas une pratique courante : entre 2% et 17% des travailleurs en profitent, contre 30% en moyenne en Europe.

Selon France Stratégie, ce dispositif présente des avantages certains pour l’employeurs et l’employé :

  • Baisse de 5,5 jours par an d’arrêts maladies
  • Augmentation du temps de travail de 2,5%
  • Augmentation de la productivité de 22%
  • Augmentation du temps de sommeil de 45 min par journée télétravaillée
  • Temps moyen gagné en moyenne par jour télétravaillé : 37 min
  • 96% de satisfaction des 2 parties prenantes

La Fondation Concorde a ainsi réalisé une éude pour cartographier les profils d’emplois éligibles au télétravail, afin de faciliter sa mise en place. En France, ce sont 6,7 millions de travailleurs qui sont éligibles, soit 26% des actis.

A contrario, 15,4 millions d’actifs (60%) sont absolument inéligibles au télétravail, à cause de la nature même de leur travail (pilote de ligne, serveur en restauration, agent de caisse, marin pêcheur, neurochirurgien, etc…).

Les 3,6 millions d’actifs restants (14%) seront éligibles au télétravail en cas d’aménagements logistiques ou matériels de leur travail.

Le télétravail est très peu développé en France pour deux raisons : il ne s’inscrit pas (encore) dans la culture managériale, et la réglementation inhérente est trop rigide et pas assez incitative.

Pour faciliter la mise en place d’un dispositif pouvant améliorer la vie des travailleurs et des entreprises, nous préconisons les actions suivantes :

  • Assouplir les normes administratives existantes sur le télétravail, pour faciliter le télétravail ponctuel.
  • Supprimer toutes références aux avantages en nature pour les outils numériques des télétravailleurs, actuellement à la charge de l’employeur.
  • Faire évoluer le droit à la déconnexion, pour qu’il épouse parfaitement la pratique du télétravail sans en être un frein de développement.
  • Développer les espaces de coworking.
  • Faciliter le passage des télétravailleurs à la rémunération forfaitaire journalière.
  • Créer un observatoire national du télétravail. Composé de représentants des salariés et des employeurs, il aura pour but de détecter et diffuser les bonnes pratiques liées au télétravail, tout en faisant évoluer la culture managériale française.

Retrouvez l’ensemble de nos propositions dans notre rapport.

Synthèse de notre étude

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Notre étude complète sur le télétravail en France

Juin-2017-Synthèse-étude-télétravail