Il y a pénurie de médicaments lorsque le pharmacien est dans l’incapacité de dispenser un médicament pendant 72 heures après avoir fait une demande auprès de deux grossistes répartiteurs et dépositaires (décret du 28 septembre 2012). Cette rupture d’approvisionnement peut être imputable à une rupture de stock ou à une rupture dans la chaîne de distribution.
En effet, ces ruptures de stock ponctuelles et durables ont été multipliées par 10 entre 2008 et 2014, plus particulièrement les vaccins qui font l’objet de 22% de ruptures ou de tensions d’approvisionnement.
En cause, la délocalisation de la production en faveur notamment de l’Asie et la pression de la concurrence internationale sont source de tension sur la disponibilité des médicaments et vaccins en Europe. De plus, les producteurs locaux ne sont pas toujours soumis aux mêmes contraintes réglementaires et contrôles de qualité que leurs homologues européens.
La Fondation Concorde préconise ainsi de corriger les mesures fiscales et réglementaires les plus dissuasives pour favoriser le développement de l’activité industrielle et la relocalisation en France.
S’ajoute à cela la lourde réglementation française, dont l’alliance « faible prix et faible rentabilité » entraine l’arrêt de la production de certains médicaments, ou incite les industriels à modifier les médicaments anciens notamment en ajoutant des principes actifs et en vendant donc plus cher ces derniers alors que le service sanitaire est loin d’être amélioré.
La Fondation Concorde recommande également de simplifier les normes législatives et réglementaires pour permettre de retrouver un équilibre entre la nécessaire prise de risque qui permet de progresser, de bénéficier de bénéfices thérapeutiques et la garantie de la sécurité sanitaire afin de permettre à l’industrie française de retrouver sa place dans ce secteur industriel.
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