Apparu pour la première fois à la fin des années 1980 dans les journaux anglo-saxons, le terme de fintech s’est répandu à l’échelle mondiale suite à la crise financière de 2007. Ce terme, contraction de Financial Technology, s’applique à de jeunes entreprises qui se servent des technologies numériques pour proposer une offre de services financiers moins coûteux et plus innovants.
Les nouvelles technologies liées au numérique transforment en profondeur le secteur bancaire et financier. A côté des établissements bancaires traditionnels qui souhaitent faire partie des principaux acteurs de ce bouleversement, de nouveaux protagonistes émergents, désireux de concurrencer les acteurs historiques dans tous leurs métiers. Au-delà des seules fintech, le développement du numérique et ces nouveaux usages imposent de modifier en profondeur les organisations et le fonctionnement même de l’entreprise bancaire. Le secteur bancaire est en effet face à un triple défi : celui de l’innovation, de la sécurité et de la stabilité. C’est pour répondre à ces trois défis que la Fondation Concorde a souhaité réunir un groupe de travail ad hoc, composé d’acteurs issus de toutes les parties prenantes du secteur (institutionnels, acteurs bancaires traditionnels, nouveaux acteurs…).
Les chiffres clés de l’industrie fintech
✓ Il existe actuellement près de 1400 start-ups fintech, dont 36 en France
✓ Elles bénéficient d’un financement moyen de 44 millions de dollars par entreprise
✓ 82% des Français utilisent les Fintech sans connaître ni le nom ni le concept.
✓ Le numérique a fait disparaître 600.000 emplois dans le secteur bancaire en 2014
✓ En 2015, 167 millions d’euros ont été investis dans des fintech françaises
✓ Fin 2016, 36,2 % des consommateurs français affirmaient être clients d’une fintech
✓ 15.4% des clients de fintech considèrent qu’elles proposent des taux et services plus intéressants
Les propositions de la Fondation Concorde
Pour aider les acteurs des technologies financières à opérer librement et à être compétitifs et se rapprocher d'un véritable marché unique des services financiers, nous proposons de déployer les 7 axes suivants :
➢ Proposition 1 : Renforcer les sanctions en cas de manquement aux règles de protection de la vie privée.
➢ Proposition 2 : Mettre en œuvre un système mutualisé d’identification et d’authentification en lien avec les solutions France Connect et Etat Plateforme.
➢ Proposition 3 : Donner plus de moyens à la CNIL pour « muscler » sa capacité de réponse.
➢ Proposition 4 : Décomplexifier la réglementation actuelle, trop abstraite
➢ Proposition 5 : Renforcer la protection des données pour créer la confiance entre utilisateurs et Fintech.
➢ Proposition 6 : Développer une « Sand Box », un environnement réglementaire dérogatoire permettant les expérimentations.
➢ Proposition 7 : Créer une plateforme européenne pour le crowdfunding et le crowlending.
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