À l’heure où la révolution numérique est sur toutes les lèvres, nous vous proposons une plongée dans la France de 2030. Celle-ci est profondément modifiée par le numérique, nos façons de vivre, de penser et d’agir : tout a changé.
 

En 2017, on nous annonçait un tsunami, terrifiant, déferlant sur notre pays et emportant avec lui des milliers d'emplois, on nous annonçait également la prise de pouvoir par les machines avec l'intelligence artificielle. Bien au contraire. 13 ans plus tard, la France est leader mondial dans le domaine du numérique, la French Tech est célèbre dans le monde entier, et les citoyens profitent de nouveaux services et développent de nouvelles pratiques, tant au travail que durant leurs loisirs. Nous avons été capables depuis 10 ans d'accompagner ces changements, de protéger les individus plutôt que les emplois avec des efforts d'adaptation importants.

Un État modernisé pour mieux servir et protéger

En même temps que l'arrivée de la 5G dans les grandes villes, l'État a décidé de lancer un plan d'investissement dans tous les territoires isolés afin de lutter contre les "zones blanches", tous ces endroits reculés où l'activité économique était limitée par la faiblesse des infrastructures.

Depuis quelques années, la machine étatique a perdu du poids, elle en avait bien besoin. Avec des modèles de type start-up d'État, les dépenses de fonctionnement ont fondu ; les services sont désormais pour la plupart numérisés, plus besoin d'imprimer autant de dossiers différents que d'interlocuteurs.

La mise en place du dossier numérique individuel permet à chaque administration de trouver l'information nécessaire vous concernant : terminées les longues heures passées au téléphone ou au guichet. Une transformation prodigieuse, concentrée sur la structure de l'État, qui a permis de réduire notre dépense publique à 50 % du PIB, tout en étant indolore pour les citoyens.

Des entreprises ancrées dans les territoires

Grâce à l'allègement fiscal sur les joint-ventures, de nombreuses start-ups sont nées de partenariats entre grands groupes et PME locales. La diversité et la quantité de nouveaux acteurs sur le territoire ont permis de créer un véritable climat d'innovation et de création de valeur. Malgré l'automatisation de certains métiers, une telle émulsion d'innovations et de création a permis de réduire le taux de chômage et d'offrir un emploi à la grande majorité de la population.

Les jeunes élèves et étudiants le savent, les carrières professionnelles ne sont plus aussi linéaires qu'elles l'ont été pour les générations précédentes. La nouvelle plateforme de l'État recrute des employés du secteur privé pour des projets de courte durée. Aujourd'hui, un ingénieur évoluant dans le secteur privé peut travailler sur un projet porté par une institution publique, voir même travailler directement pour un ministère durant quelques mois. Ce qui permet une diversification de ses expériences et de ses compétences, nécessaire dans ce nouveau monde connecté.

Il en est de même dans le monde de la recherche. Pour favoriser la rencontre des chercheurs et des entrepreneurs, un contrat de mise à disposition a été créé. Désormais un enseignant chercheur peut intégrer une entreprise pour une durée inférieure à un an, par exemple pour lancer un projet transformé plus tard en start-up, ou encore pour appliquer la dernière innovation qu'il a développé. C'est ce lien entre recherche fondamentale et recherche appliquée qui a permis à notre pays d'être sur le devant de la scène internationale.

Des citoyens mieux formés et plus agiles

Une hôtesse de caisse hier, peut devenir agent de télémédecine aujourd'hui, et qui sait ce qu'elle pourrait devenir demain ? De nouveaux métiers sont apparus, des métiers plus traditionnels ont disparu. Parfois, une innovation disruptive a fait disparaitre en quelques années un grand nombre d'emplois. Un médecin, un ouvrier du bâtiment, un manager, ne travaillent plus aujourd'hui comme il le faisait il y a 10 ans. La formation est la clé !

La création du foyer national de formation sous la forme d'une plateforme en ligne a permis de s'adapter aux problématiques locales, avec la possibilité pour les entreprises de sponsoriser ou même de dispenser des formations en ligne, en lien avec leurs activités.

À cela s'ajoutent les formations en ligne à destination des citoyens, sous forme de petits modules, ces formations ont permis d'intégrer dans la révolution numérique la totalité de la population, y compris ceux que l'on appelait les "sinistrés du numérique". Chaque citoyen a le droit de bénéficier du numérique et de pouvoir s'ouvrir au nouveau monde qui l'entoure.

Retour en 2017, notre société numérique est encore jeune, balbutiante. Il revient aux nouveaux législateurs de prendre la mesure de cette révolution, pour l'accompagner et la favoriser et ainsi faire de la France le pays le plus numérique en Europe.

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