Ce mardi 31 mai, la Fondation Concorde recevait Jean-François Copé, Député-maire de Meaux et candidat à la primaire de la droite et du centre, afin de débattre sur son programme économique.
Après Alain Juppé, François Fillon, Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire, Jean-François Copé, était invité à exposer son programme et sa vision économique aux membres de la Fondation Concorde.
Le candidat à la primaire a tout d'abord présenté son programme en matière de réduction de la dépense publique. Son objectif est le suivant : 100 milliards d'économies sur la durée du quinquennat. Pour atteindre cet objectif plusieurs décisions doivent être prises.
Tout d'abord, une réforme de la fonction publique est nécessaire. Celle-ci se décline notamment par une réduction des effectifs, mais également par la mise en place de contrats de droit privé en CDI avec une période d'essai de trois mois, pour les nouveaux entrants et les volontaires.
Par ailleurs, le Député souhaite instaurer une dégressivité des allocations chômage, et le plafonnement des minima sociaux à 75% du SMIC.
L'ancien ministre a dressé un constat sur l'état actuel de notre économie : trop axée sur la demande et pas suffisamment sur l'offre. Pour lui « cette offre doit venir des entreprises, soutenues et facilitées dans leur tâche par un nouveau rôle de l'Etat dans l'économie ».
Cela se fera notamment grâce à un choc fiscal, à hauteur de 50 milliards d'euros, dont 35 milliards dédiés aux entreprises. Afin de soutenir l'investissement, l'ISF doit également être supprimé, pour permettre aux bénéficiaires d'investir dans notre tissu économique national.
Pour compléter ce choc fiscal, la primauté doit être donnée aux référendums d'entreprise, afin de renouveler le dialogue social et de permettre à celles-ci de pouvoir s'adapter au plus près de leurs conditions et besoins économiques. Le résultat du référendum pourra déroger au droit commun mis en place par le code du travail.
Afin de mener à bien les réformes, Jean-François Copé insiste sur la méthode: celle de l'ordonnance. C'est une possibilité offerte par la Constitution (art 38) qu'il faut utiliser, car elle permet « une mise en place rapide pour des réformes annoncées dans le programme de candidature », et qui seront ainsi validées par son élection. Cela permet de prendre de vitesse les “bloqueurs professionnels" que sont, selon lui, certains syndicats. Et notamment en faisant passer 15 grandes décisions soumises pendant la campagne présidentielle qui seront ensuite transformées en ordonnance entre août et octobre.
Le Député-maire de Meaux a continué son exposé en appelant de ses voeux la suppression du tiers payant, et une grande réforme du système de santé, pour notamment améliorer la qualité et la fréquence des traitements ambulatoires.
Afin de conclure le débat, Jean-François Copé s'est aussi longuement expliqué sur l'importance qu'il souhaite donner au numérique dans sa campagne.
Pour lui la France n'a pas su prendre le virage nécessaire permettant de nous démarquer sur ce terrain stratégique. Il faut tout selon lui « résorber la fracture numérique qui est génératrice d'inégalités ». Il s'est également prononcé pour le “laisser faire" quant aux entreprises du numérique, il déclare « qu'il faut laisser des entreprises du type d'Uber se développer » car elles sont créatrices d'emplois et de richesse sur notre territoire.
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Jean-François Copé face aux patrons – Événement… par publicsenat