La France a fait l’impasse sur son industrie, considérant que la création d’emplois résidait dans les services. En quinze ans, notre secteur industriel est passé de 20 à 12% du PIB contre 23% en Allemagne. Notre production automobile a été divisée par 2 depuis les années 2000.

 

A la clé : désindustrialisation, chômage et dévitalisation économique de pans entiers de notre territoire, la France périphérique, où prospère le vote pour le front national. Les taux de participation à la primaire les plus faibles ont été ainsi enregistrés dans les départements désindustrialisés comme le Nord, le Pas de Calais ou la Moselle.

 

En 2007, aux élections présidentielles, le candidat de la droite avait porté un discours sur l’industrie qui avait permis d’attirer le vote de 27,9% des 6 millions d’ouvriers contre 15,6% pour le front national. Faute d’avoir répondu aux attentes de cette population par une politique pour l’industrie claire et rapidement mise en œuvre (pas de ministre de l’industrie dans le premier gouvernement, une réforme de la taxe professionnelle tardive qui n’a commencé à porter ses fruits qu’au deuxième trimestre 2012, une TVA compétitivité décidée en fin de quinquennat), le rapport de force s’était inversé aux élections de 2012 : 30,9% du vote ouvrier pour le front national contre 24,3% pour la Droite.

 

Elle accentue en France la tendance générale à la bipolarisation du marché du travail entre emplois très qualifiés, très bien rémunérés, mais en nombre réduit, et emplois peu sophistiqués, principalement dans les services. Proposer une réponse économique crédible à la dévitalisation des territoires, à la crainte du déclassement constitue un enjeu politique déterminant pour les élections 2017. Le Brexit et l’élection de Donald Trump constituent à cet égard les exemples d’une cristallisation politique du rejet des délocalisations et de la désindustrialisation.

 

Dans cette étude nous proposons des pistes de réflexion pour à la fois retrouverle chemin de la prospérité, mais aussi pour réconciller les citoyens touchés par la désindustrialisation et leurs représentants politiques. 

 

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