Avec Christian Nibourel, Président de Paris-Ile de France Capitale Economique et président d'Accenture France-Bénélux

 

Ce mercredi 20 avril, la Fondation Concorde avait l'honneur de recevoir Christian Nibourel, président de Paris-Ile de France Capitale Economique et président d'Accenture France-Bénélux, autour du thème "Concurrence des global cities : la place de Paris".

Monsieur Nibourel nous a tout d'abord dressé un portrait de la situation économique du Grand Paris et de son implantation mondiale. L'attractivité mondiale est pour la capitale un enjeu économique d'avenir. Si Paris reste la vitrine française s'exportant le mieux, il reste des progrès à réaliser pour rattraper des métropoles comme Londres, Hong Kong ou New-York.

Ainsi, une des activités principales de Paris-Ile de France Capitale Economique est la publication d'une étude annuelle sur les global cities. L'étude établit plusieurs classements économiques, avec comme base les investissements étrangers.
Le Grand Paris reste en 2015 la troisième métropole en termes de projets. Le benchmark réalisé par Paris-Ile de France Capitale Economique permet de rendre compte des atouts et points faibles de la capitale française. L'attractivité forte en matière de recherche et développement reste un avantage notable (Paris est dans le top 3 pour l'accueil de R&D au niveau mondial), à mettre en lien avec la qualité de la formation des écoles parisiennes notamment, ayant permis d'obtenir à la France 11 médailles Fields, et un grand nombre de prix Nobel. Le réseau de start-ups est florissant et novateur. C'est une force pour une métropole dynamique et attractive.

Cependant, la métropole parisienne souffre de plusieurs maux :

Son trop grand nombre d'élus, tout d'abord. Ils sont près de 600 en cumulant région, municipalité et communauté urbaine, contre 25 dans la métropole londonienne, ce qui contribue à alourdir les prises de décision et à ralentir les processus exécutifs.
Sa bureaucratie omniprésente, qui laisse en suspens parfois pendant plus de 5 ans des autorisations d'investissements étrangers, qui in fine vont s'orienter vers d'autres capitales mondiales, moins réglementées.

Si certaines problématiques sont spécifiques à la capitale, d'autres sont présentes dans l'ensemble de notre territoire.

La taxation est trop pesante. Le coût du travail est écrasé par une taxation trop importante qui décourage les investissements et l'entrepreneuriat extérieur.
La rigidité trop importante dans les mentalités entraîne une perméabilité au changement. Notre société et notre économie sont totalement chamboulées par le numérique, mais de nombreux conservatismes empêchent d'aller de l'avant et de s'adapter. L'exemple des blocages sur le travail le dimanche est frappant, et accroît le retard de la capitale française sur ses concurrentes internationales.

Christian Nibourel a proposé néanmoins des pistes pour améliorer l'attractivité du grand Paris.
Il faut selon lui une unicité dans la représentation extérieure de Paris. Il faut également que le privé et le public travaillent de concert, en avançant dans le même sens, pour l'intérêt général.
Un choc de simplification des normes doit être opéré pour rendre à Paris son attractivité internationale, ne pas décourager tout investissement extérieur et même faire croître leur nombre chaque année.

 

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