La volonté réformatrice dans le domaine de l'enseignement supérieur s'est trop souvent épuisée sur la difficulté de faire émerger des priorités claires ou sur les infinies complexités de l'application. Dans ce rapport, la Fondation Concorde présente les 10 priorités ainsi qu'une perspective stratégique d'ensemble qui doit permettre à l'université française d'épouser son siècle.

Synthèse de nos mesures pour réussir l'université du 21ème siècle :

Objectif : 30 % des générations à venir doivent être dotées d'un diplôme qualifiant de l'enseignement supérieur.

I. Créer une « haute autorité » de l'enseignement supérieur qui aura pour mission auprès du ministre de préparer les décisions, d'arrêter les arbitrages et de prendre les mesures qui feront de notre système universitaire l'un des meilleurs du monde.

Mesures d'équités :

Le coût de l'accès à l'enseignement supérieur (droit d'inscription) ne peut être inférieur au coût du transport pour se rendre aux cours. Il doit rester très modeste. C'est une marque du système français.

Cependant, compte tenue de la mobilité internationale des futurs diplômés, les droits d'inscription doivent augmenter tout en restant raisonnable pour les dernières années qualifiantes.

II. Une participation financière modeste (droits d'inscription) des étudiants pour les trois premières années devrait se situer à 500 euros par an, y compris pour les classes préparatoires avec condition de ressources afin que aucun étudiant ne puisse être pénalisé.

III. Les droits d'inscription seront plus élevés en quatrième et cinquième années pour des formations qualifiantes qui précèdent l'entrée dans la vie professionnelle. Le montant de 1 500 euros pour l'année nous semble convenir, toujours avec des conditions de ressources.

IV. Suppression du système des étudiants payés (X, Ena, etc.). Développement du système des bourses et des emprunts à taux zéro. Les universités devront ouvrir une partie de leurs emplois à leurs étudiants pour permettre une meilleure cohabitation entre études et travail.

V. Les ressources nouvelles dégagées devront prioritairement servir à l'amélioration de l'accueil des étudiants et des conditions de travail des étudiants et des enseignants.

VI. Le budget de l'Etat sera augmenté pendant cinq ans de 3,5 % par an dans les conditions actuelles de l'inflation. Les entreprises seront invitées à engager des partenariats avec l'enseignement supérieur. Les fondations d'universités seront développées.

VII. Des primes d'incitation devront être mises en place pour accélérer les regroupements d'établissement et pour faciliter l'adoption des statuts nouveaux conduisant à une plus grande autonomie de gestion.

VIII. Les carrières universitaires seront revalorisées. Les professeurs seront autorisés à poursuivre leurs services pendant plusieurs années au delà de l'age actuel de retraite.

IX. Un effort sera fait pour le logement des étudiants et plus particulièrement pour l'accueil et le logement des étudiants étrangers.

X. Le périmètre de la « Sorbonne » sera revu pour en faire la grande université prestigieuse reconnue mondialement en y rassemblant, à la manière des écoles américaines, le Collège de France, l'Ecole Normale Supérieure et d'autres établissements et universités susceptibles de lui redonner un rayonnement mondial.

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